VALIDATION DES ACQUIS DE L'EXPÉRIENCE

La VAE, Validation des Acquis de l’Expérience, est un dispositif permettant de faire reconnaître que l’activité professionnelle ou extra-professionnelle du candidat a été productrice de compétences susceptibles d’être validées par la délivrance d’un titre ou d’un diplôme.

Le candidat n’a donc pas à passer les épreuves relatives au diplôme concerné mais doit produire deux livrets et préparer éventuellement un entretien permettant de vérifier que les compétences nécessaires ont bien été acquises grâce à son expérience professionnelle ou extra-professionnelle.

Pour chaque diplôme, des conditions d’accès spécifiques sont à respecter. Vous les retrouverez dans la rubrique conditions d’accès.

Le contenu du dossier écrit, ainsi que le déroulement de l’entretien vous sont expliqués ci-dessous.

Enfin, consultez des conseils d’enseignants pour vous préparer au mieux à cette épreuve, ainsi que plusieurs témoignages.

Bonne visite !

 

Les conditions d’accès

Depuis 2011, la VAE est entrée en vigueur dans la filière expertise comptable pour le diplôme de comptabilité et de gestion (DCG) et le diplôme supérieur de comptabilité et de gestion (DSCG).

De plus, la VAE pour le diplôme d’expertise comptable (DEC) va entrer en vigueur très prochainement.

Depuis la loi du 08 août 2016, l’accès au processus de VAE est soumis à la condition de justifier d’au moins 1 an d’activités salariées, non salariées ou bénévoles en rapport avec les compétences du DCG ou du DSCG.

Sont prises en compte les années d’activités en tant que salarié, fonctionnaire, travailleur indépendant ou bénévole dans une association.

Sont exclues les années d’activités passées dans le cadre de la préparation d’un diplôme ou d’un titre (formation par alternance, stages) selon la notice d’organisation des examens.

Il n’est pas nécessaire de posséder un diplôme pour entrer dans le dispositif VAE. Toutefois, certains candidats possèdent des diplômes donnant droit à des dispenses d’épreuves (exemples : DPECF, BTS Comptabilité et gestion des organisations, DUT spécialité « Gestion des entreprises et administrations », Maîtrise de sciences et techniques « comptables et financières », diplômes d’écoles de commerce, Masters, etc.).

Le candidat doit s’inscrire personnellement auprès du service de gestion territorialement compétent. Pour cela, il doit lui envoyer son Livret 1 à partir duquel le service décidera de la recevabilité ou non de sa demande. En cas de demande recevable, le candidat peut alors procéder à son inscription sur Internet et au dépôt de son Livret 2.

Pour un même diplôme, une seule demande par année civile est possible. Un candidat peut cependant renouveler son inscription plusieurs années consécutives ou non, s’il n’a pas validé toutes les UE du diplôme visé.

Lors de l’entrée dans le dispositif VAE, le candidat s‘inscrit à toutes les épreuves ou unités d’enseignement (UE). Cette exigence ne s’applique toutefois pas aux UE pour lesquelles le candidat peut justifier, soit d’une note au moins égale à 10/20, soit d’une dispense.

S’il a obtenu à une unité d’enseignement, au cours d’une session d’examen antérieure, une note au moins égale à 6 et inférieure à 10/20 et en a demandé le report, il perd le bénéfice de ce report dès lors qu’il présente une demande de VAE pour cette unité.

Pour avoir accès aux textes de référence et à la liste des services à contacter avant de commencer une démarche VAE : Voir la rubrique « textes règlementaires ».

 

Le dossier écrit

Le dossier permettant de s’inscrire à la procédure de VAE, que ce soit pour le DCG ou pour le DSCG, comporte deux livrets : livret 1 et livret 2.

Livret 1

Ce livret a pour but de justifier de l’expérience professionnelle nécessaire pour engager une démarche de validation des acquis de l’expérience.

Il s’agit de la première étape de cette procédure.

Il est important d’être le plus précis possible lors de la présentation des informations concernant cette expérience professionnelle. Cette rubrique (rubrique n°2) sera examinée par le service compétent pour décider de la recevabilité ou non du dossier.

Seules les expériences en rapport avec les compétences du diplôme visé doivent être présentées.

Le reste des documents ou informations à fournir dans ce livret concerne l’ensemble des justificatifs administratifs nécessaires à sa validation.

Livret 2

Ce livret est destiné à une commission académique ou inter-académique puis au jury national. Il constitue le principal travail du candidat.

En effet, c’est à travers la lecture de ce livret 2 que la commission va apprécier les compétences acquises par le candidat et la possibilité ou non de lui attribuer un diplôme, ou certaines UE de ce diplôme, à partir de la validation de cette expérience.

Il est fortement conseillé de se faire accompagner pour rédiger ce Livret 2. Des dispositifs d’accompagnement sont organisés dans chaque académie (prendre contact avec le service de gestion académique compétent pour plus de renseignements).

Voir la rubrique « Conseils pratiques »

Ce livret permet de décrire les compétences acquises à travers la ou les différentes  expériences obtenues dans une ou plusieurs organisations. Ces dernières, expériences et organisations, doivent également faire l’objet d’une description rapide.

Il est essentiel de mettre en avant, de façon claire, en quoi les tâches réalisées dans cette ou ces organisations ont permis au candidat d’acquérir les compétences propres à chacune des UE du diplôme concerné par la demande.

Cette présentation doit se faire à partir du référentiel de compétences par UE.

Le candidat peut sélectionner 4 à 5 activités professionnelles  principales dont les tâches sont une application pratique des compétences requises pour le diplôme autant que faire se peut.

Référentiel de compétence du DCG

Référentiel de compétence du DSCG

 

L’entretien

Déroulement de l’entretien

L’entretien est facultatif. Il a lieu à la suite d’une demande faite par le candidat lors de son inscription ou par la commission. En cas de convocation à cet entretien, il devient obligatoire et le fait de ne pas s’y présenter a pour effet d’ajourner le candidat.

Certaines académies convoquent systématiquement le candidat à un entretien.

Durée de l’entretien : maximum 1 heure.

La commission est composée à la fois d’enseignants et de professionnels.

Objectifs de l’entretien

Il débute par une présentation du candidat. L’entretien doit ensuite lui permettre d’expliciter son dossier écrit aux membres de la commission.

Il va ainsi mettre en avant les compétences acquises, mais également sa motivation expliquant sa démarche de VAE.

De même, les membres de la commission pourront poser des questions afin d’avoir des précisions sur le parcours professionnel du candidat et/ou les tâches réalisées.

En aucun cas cet entretien ne doit être l’occasion de poser des questions de connaissances sur les UE du diplôme concerné.

La notification des résultats  

La validation du diplôme peut être refusée, être globale ou uniquement partielle.

Le candidat bénéficiaire d’une validation partielle a tout intérêt à se conformer aux recommandations formulées par le  jury pour le guider vers l’obtention du diplôme postulé. Il peut s’agir de diversifier son expérience professionnelle et/ou suivre des formations complémentaires pour obtenir le diplôme par la voie de l’examen par exemple.

Il peut alors soit renouveler son inscription par la voie de la VAE, soit présenter les épreuves relatives aux UE non validées.

Les unités d’enseignement validées au titre de la VAE ont une durée de validité de 5 ans.

TEMOIGNAGES
Témoignage de Stéphane LEBLOND, Démarche VAE pour le DCG Session 2011, Port-en-Bessin (14)

Avez-vous eu connaissance facilement de la procédure à suivre ?

Oui relativement, sur le site du DAVA du rectorat de Caen, bien que la procédure soit récente en 2011 pour le diplôme du DCG. J’ai été bien aidé en particulier pour la conduite de la démarche et me faire assister d’un conseiller pédagogique.

– Les démarches administratives pour suivre le processus de VAE vous ont-elles paru simples ? Oui sans difficultés particulières, la procédure doit cependant être rigoureusement suivie dans l’ordre donné et les dates de dépôt respectées, ainsi que l’inscription à l’examen souhaité qui suit les dates fixées par l’Education Nationale.

Qu’en est-il de l’intérêt ou l’avantage à être encadré dans cette démarche ?

L’encadrement administratif ne me semble pas indispensable, mais d’un point de vue technique sur la rédaction du livret 2 faisant valoir ses acquis et son expérience dans les disciplines reconnues par le référentiel, la qualité de l’encadrement est essentielle. Pour ma part, j’ai bénéficié d’un encadrement à deux niveaux : Un enseignant en DCG au titre d’expert du diplôme m’a reçu en entretien individuel en amont de la préparation du livret 2 du dossier, pour faire le point de mes acquis et s’assurer que mon expérience passée et présente pouvait être éligible aux compétences requises par le diplôme visé. A l’issue de cet entretien, cet enseignant m’a fait prendre conscience que beaucoup de mes tâches entraient dans le cadre des acquis exigés par le diplôme. Cette enseignante a ensuite étendu sa mission pendant toute la durée de la rédaction en « recadrant » beaucoup l’argumentation écrite liée à mon expérience et à mes activités professionnelles afin qu’elle soit le plus en cohérence possible avec les Unités d’Enseignement présentées dans le référentiel de compétences du Livret 2. Le conseiller pédagogique (formateur du GRETA) s’assurait dans sa lecture qui s’inscrivait dans celle de tout lecteur du Jury, que mes écrits étaient suffisamment explicites et synthétiques, et corrigeait la syntaxe et la mise en forme du texte.

Quelles impressions pouvez-vous donner sur l’épreuve elle-même ?

J’ai eu beaucoup de plaisir à préparer le dossier écrit (Livret 1 & 2). En revanche, j’ai un peu plus « subi » l’épreuve orale, cet entretien m’a paru stressant, peut-être dû au fait que je m’étais trop détaché du dossier au vu du laps de temps (3 mois) entre les deux épreuves. Même si je côtoie des confrontations parfois rudes avec nos marins-pêcheurs et les acteurs de notre filière professionnelle, j’avais perdu l’habitude et la sérénité nécessaire à adopter lors d’un oral d’examen (qui n’en est pas tout à fait un….), j’étais particulièrement tendu et anxieux ce jour-là. L’expérience est très enrichissante. Une démarche de VAE impose de se remettre en question sur ses acquis professionnels et permet de se situer par rapport aux compétences exigées dans le référentiel du diplôme souhaité.

Quels conseils donneriez-vous ?

Tout d’abord, bien intégrer la VAE comme étant une démarche purement personnelle. Personne ne peut retracer votre parcours et témoigner par écrit de votre expérience professionnelle à votre place. Cela va sans dire, la rédaction exige d’être strictement sincère par rapport à son expérience professionnelle, ne pas amplifier la quantité et la valeur de ses acquis (ou de ce qui semble l’être). A l’inverse, ne pas non plus sous-évaluer ses compétences et ne pas omettre de citer la moindre activité en correspondance avec les acquis exigés dans le diplôme visé. Le Jury doit ressentir à la lecture du dossier une parfaite cohérence et fidélité dans les argumentations du candidat. Ne pas hésiter non plus à se faire relire (expert du diplôme, conseiller pédagogique ou collègue de travail) afin d’optimiser la rédaction, laquelle doit être synthétique et factuelle. Ne pas oublier que les membres du Jury ne peuvent pas consacrer beaucoup de temps sur chaque dossier, leur lecture doit être fluide, intéressante, les transitions judicieuses, le fil des argumentations cohérent. Enfin, bien préparer l’épreuve orale en essayant de rapprocher les taches professionnelles que l’on effectue (ou que l’on a effectué) dans un contexte général avec toujours en mémoire la correspondance avec les points de référentiel du diplôme. En effet, on ne s’adresse pas à son directeur ou à un collaborateur connaissant parfaitement le fonctionnement interne des activités témoignées. Le Jury doit déceler immédiatement la bonne maîtrise des expériences réellement acquises et bien les différencier des compétences non (encore) reconnues.

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